En 2017, Simon a rencontré Guy Pignolet grâce à son TPE au sujet de de la terraformation de Mars. Après cela, il a eu la chance de participer au 68e Congrès International d’Astronautique à Adélaïde pour le présenter.

Parcours

L’objectif de Simon est alors de devenir ingénieur aérospatial. Ainsi, avec son baccalauréat scientifique en poche, il quitte La Réunion pour intégrer l’IPSA à Toulouse. Dans cette école, il a suivi deux années de classes préparatoires intégrées, suivies de trois années du cycle ingénieur. Pendant ses études, il a réalisé divers stages. Son premier stage s’est déroulé chez Corail Hélicoptères, une entreprise basée à La Réunion. Il y a occupé la fonction d’assistant-mécanicien dans un atelier spécialisé en aéronautique. Par la suite, il a enrichi son expérience en travaillant pour l’agence spatiale japonaise JAXA, d’abord en tant que technicien de recherche sur les systèmes de transmission d’énergie de Satellites à Puissance Solaire (SPS), puis en évoluant au poste d’ingénieur sur la détection de micrométéoroïdes dans l’espace. Aujourd’hui, il aspire à poursuivre ses études en thèse.

Intégration du projet Payankeu

Pendant ses études d’ingénieur à Paris, Simon a repris contact avec Guy Pignolet, ce qui lui a permis de connaître le projet Payankeu. Intéressé non seulement par l’ingéniosité du concept, il a décidé de contribuer à ce projet de voile solaire. Cela lui permettrait aussi de développer ses compétences en tant que futur ingénieur. Il a choisi le module instrumentation de la voile solaire, en participant à l’élaboration d’un détecteur de poussière cosmique (le PDC).  Dans la foulée, il a aussi adhéré à l’association U3P (Union pour la Promotion de la Propulsion Photonique), précurseur dans le domaine de la propulsion photonique.

ISTS 2023 - L'équipe réunionnaise

ISTS 2023 – L’équipe réunionnaise

En juin 2023, Simon et son équipe ont participé au 34e congrès ISTS au Japon avec enthousiasme. Durant cet événement, ils ont présenté les étapes de conception du PDC, détaillées et justifiées. De plus, ils ont réussi à créer un premier prototype du capteur. Ainsi, ils ont pu présenter quelque chose de concret, ce qui est toujours bien vu dans un congrès.

Lors de ce voyage, il a ressenti une grande joie et fierté de retourner au Japon pour présenter ses avancées sur le projet Payankeu. Ayant déjà effectué un stage au Japon et en étant déjà à son troisième congrès, il n’a eu aucune appréhension particulière. Il était surtout enthousiaste à l’idée de rencontrer les experts internationaux du secteur. Peut-être un peu d’angoisse à l’approche de la présentation devant les professionnels. Il a eu plusieurs craintes, à savoir si la présentation serait à la hauteur ou s’il pourrait répondre clairement aux questions. D’autant plus que la salle pouvant accueillir une large audience. Heureusement, leur présentation a été un succès et a beaucoup plu.

Récits de voyage

Parmi les rencontres marquantes lors de l’ISTS, la délégation réunionnaise a rencontré Noboyuki Kaya. Ce Japonais, citoyen d’honneur de la ville du Tampon, a mené des expériences sur le transfert d’énergie sans fil à La Réunion dans les années 90.

Lors de ce voyage, il a aussi eu l’occasion de visiter la ville de Nagasaki et d’en apprendre plus sur son histoire. La visite de lieux historiques a été particulièrement émouvante. On peut citer le musée des martyrs chrétiens du Japon ou le mémorial du bombardement atomique. Cette ville a su se reconstruire, renaître de ses cendres pour rayonner à nouveau.

Un mot pour le lecteur

Le conseil de Simon est de “ne pas hésiter à se lancer dans le secteur spatial si on a la passion qui y est liée. Il y aura toujours de l’emploi et c’est un secteur d’épanouissement perpétuel qui nous pousse continuellement à nous dépasser”.