Payankeu Esteban au congrès japonais ISTS

En première SI au lycée de Bois d’Olives, j’ai intégré le groupe CRIS-LBO. J’étais donc chargé de contrôler et d’utiliser la station de réception CubeSat Reunion Island Station (CRIS). Une antenne, située au lycée, était alors dirigée vers des satellites cibles afin de recevoir leur beacon (principalement des informations sur son état de fonctionnement).

Ce projet m’a permis de participer au Congrès International d’Astronautique 2017 à Adélaïde en Australie avec Guy Pignolet. Cette expérience m’a convaincu de continuer dans l’industrie spatiale. J’ai d’ailleurs cette année-là fait mon TPE sur les voiles solaires, supervisé par Guy Pignolet. Ce sujet prédisait mon adhésion à l’U3P quelques années plus tard. Grâce à Guy Pignolet, j’ai eu la chance de rencontrer l’ingénieur Robert Staehle du JPL et le cosmonaute russe Pavel Vinogradov, en visite dans mon lycée.

Après mon BAC S en Sciences de l’Ingénieur, j’ai fait une classe préparatoire MPSI/MP m’ouvrant la voie des écoles d’ingénieurs. J’ai ainsi intégré l’Institut Polytechnique des Sciences Avancées (IPSA), école de l’air et de l’espace, à Paris.

Et Payankeu dans tout ça ?

En première année d’école, j’ai recontacté Guy Pignolet, initialement avec l’idée de participer de loin à la station CRIS. C’est là que j’apprends l’existence du Projet Payankeu, auquel j’adhère immédiatement. Ce projet de voile solaire réunionnais m’a tout de suite rappelé mes travaux de première sur cette technologie fascinante et pourtant si peu appliquée. Mon rôle sur le projet a été celui d’un ingénieur en instrumentation. Je devais notamment réaliser un compteur de poussières cosmiques pour Payankeu.

Les congrès, étape importante de mon parcours.

Un premier article sur une étude de faisabilité m’a permis de participer au Congrès International d’Astronautique 2022 de Paris.

À la fin de l’année, le 34e congrès ISTS sélectionne le rapport de conception/fabrication du compteur de poussière. Ce congrès majeur des techniques spatiales devait se tenir à Kurume au Japon en juin 2023. Avec l’aide de mon école et de l’U3P, j’ai eu l’occasion de partir au Japon pour participer au congrès.

Le fait de n’être qu’un étudiant au milieu de professeurs, de docteurs, de techniciens et d’ingénieurs pourrait paraître intimidant, mais c’était déjà mon 3e congrès de ce genre. De plus, la courtoisie des Japonais savait me mettre en confiance. Ainsi, j’ai pu évoluer sereinement dans ce beau monde et échanger avec le plus de personnes possible. Toutefois, la présentation officielle du projet en session technique se déroulait dans une grande salle. L’exercice, auquel j’étais peu habitué, était très intéressant et mériterait une deuxième fois.

Zoom sur le compteur de poussière de Payankeu.

Le projet en question est un compteur de poussière cosmique pour la voile solaire Payankeu. La distribution et la quantité de particules de poussière dans l’espace entre la Terre et la Lune sont mal connues, et c’est pourquoi Payankeu embarquera ce petit instrument de 5*4*3 cm³.

J’ai conçu ce prototype avec deux autres étudiants, dont Simon, participant également au projet Payankeu.

N’étant jamais allé au Japon, j’ai visité le plus de choses possible, notamment à Kurume, ville de l’évènement, mais aussi à Fukuoka et Nagasaki. Dans cette dernière, les mémoriaux des Martyrs du Japon ou encore des victimes de la bombe atomique m’ont beaucoup touché. La politesse des gens n’est pas une légende et marque réellement. En fin de compte, le Japon est un pays dans lequel je retournerais volontiers. Peut-être pour le 35th ISTS 2025 à Tokushima !